Revue immobilière Québec

Revue immobilière juillet 2025

August 04, 20254 min read

Marché immobilier québécois : l’été 2025 maintient la pression sur les prix malgré la pause des taux

Juillet 2025 aura été tout sauf tranquille pour les acteurs du marché résidentiel. Tandis que la Banque du Canada laissait son taux directeur inchangé à 2,75 % le 30 juillet – troisième décision consécutive de « statu quo » – pour gagner du temps face aux incertitudes commerciales avec les États-Unis, acheteurs et vendeurs québécois ont poursuivi leur course aux clés (Le Journal de Montréal).


1. Taux d’intérêt : une accalmie qui soutient la demande

Le maintien du taux directeur, combiné à une inflation toujours contenue sous les 2 % – l’IPC québécois affiche +2,2 % sur un an en juin – limite pour l’instant la pression haussière sur les taux hypothécaires (Le Journal de Québec). Résultat : les ménages qui avaient mis leur projet sur pause au printemps ont réintégré le marché, profitant de conditions de financement stables.


2. Prix médians : le cap des 500 000 $ franchi

Cette énergie renouvelée se reflète dans les statistiques provinciales. Selon l’APCIQ, 28 969 transactions résidentielles ont été conclues au deuxième trimestre, en hausse de 11 % sur un an. Plus frappant encore : le prix médian d’une maison unifamiliale atteint désormais 500 000 $, soit un bond de 11 % sur 12 mois (APCIQ - Site web). Le Journal de Québec confirme cette percée symbolique, soulignant que la faiblesse des inscriptions alimente la surenchère dans plusieurs marchés (Le Journal de Québec).


3. Portrait régional : Québec à contre-courant des grandes métropoles

Les plus récents rapport trimestriels de Royal LePage dressent un portrait nuancé : alors que Toronto et Vancouver reculent, la majorité des centres urbains québécois enregistrent de nouveaux sommets. À l’échelle provinciale, le prix médian pondéré grimpe de 5,4 % sur un an (7 % pour les maisons unifamiliales détachées). La ville de Québec mène la danse avec une hausse annuelle de 13,5 % 


4. Points de tension : le financement en zones inondables

Si la vigueur du marché impressionne, certains segments se complexifient. La nouvelle cartographie des zones inondables de la CMM pousse plusieurs prêteurs – dont Desjardins – à restreindre, voire refuser, le financement des propriétés jugées à haut risque. Les mises de fonds exigées peuvent grimper à 35 %, et les valeurs de revente subissent des décotes de 10 à 15 % (Le Journal de Montréal). Pour les vendeurs concernés, l’élasticité de la demande s’effrite ; pour les acheteurs, la pré-autorisation stratégique devient impérative.


5. Qu’attendre pour la fin de l’année ?

  • Scénario optimiste : une première baisse de taux dès septembre, comme l’envisagent plusieurs économistes, pourrait relancer la construction neuve et offrir un léger répit aux acheteurs.

  • Scénario prudent : si l’incertitude commerciale persiste, la Banque du Canada pourrait conserver le statu quo plus longtemps, maintenant des taux hypothécaires proches des niveaux actuels et laissant l’offre limitée continuer de tirer les prix vers le haut.

Dans les deux cas, l’enjeu principal demeure l’inventaire. Tant que les inscriptions n’augmenteront pas de façon marquée, la concurrence reste vive, particulièrement pour les propriétés sous le seuil psychologique des 500 000 $.

Conseils éclairs

Conclusion

Malgré une inflation maîtrisée et des taux directeurs figés, l’été 2025 confirme la robustesse du marché québécois. Les vendeurs profitent d’un bassin d’acheteurs regonflé par la stabilité des coûts d’emprunt, tandis que les premiers acheteurs doivent composer avec des prix record et des exigences de mise de fonds qui s’alourdissent dans certains secteurs. Restez stratégiques : dans un marché qui bouge vite, votre courtier demeure votre meilleur allié pour naviguer entre les hausses de prix et les nouvelles règles de financement.


Sources

  • Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), communiqué du 18 juillet 2025 (APCIQ - Site web)

  • Journal de Québec, « Le prix médian des maisons unifamiliales atteint les 500 000 $ », 18 juillet 2025 (Le Journal de Québec)

  • Journal de Montréal, « Taux directeur : la Banque du Canada opte de nouveau pour le statu quo », 30 juillet 2025 (Le Journal de Montréal)

  • Journal de Québec, « Inflation sous les 2 % », 15 juillet 2025 (Le Journal de Québec)

  • Journal de Montréal, « Zones inondables : impacts majeurs sur votre hypothèque », 21 juillet 2025 (Le Journal de Montréal)

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